Publié le mercredi 27 septembre 2017

Se reconvertir dans le digital à 36 ans

Il n’y a pas d’âge pour changer de métier, même s’il s’agit de se reconvertir dans le secteur du numérique. A 36 ans, Christine Vincent-Giuliano a choisi de prendre un virage à 360° en intégrant une école des métiers du web.


Pourriez-vous dans un premier temps nous expliquer votre parcours ?

Christine Vincent se reconvertir numérique Culture FormationsChristine Vincent-Giuliano. Mon cursus est assez atypique. Après un bac L, j’ai étudié l’italien à l’université puis obtenu un diplôme d’auxiliaire vétérinaire. Cependant, je ne supportais pas certains aspects de mon métier comme les euthanasies et les maladies contagieuses. M’étant découverte une aisance dans la relation client, j’ai donc repris mes études en BTS MUC. Pendant 13 ans, j’ai occupé différents postes en relation avec la clientèle mais je n’étais pas réellement passionnée. C’est pourquoi j’ai décidé à 36 ans de me reconvertir dans le digital, un domaine qui m’attirait mais que je ne connaissais pas. C’est ainsi que j’ai obtenu une Licence en management des nouvelles technologies de l’information avant d’intégrer le M1/M2 360 Digital à #SUDEWEB Marseille.

Pourquoi se reconvertir dans le monde du digital ?

C.V-.G. Le monde se digitalise inexorablement. En 2017, il est impossible pour une entreprise de faire l’impasse sur le numérique. De plus, c’est un domaine vraiment passionnant car il est en constante évolution. Au début, je voulais devenir chef de projet digital en agence, car ce poste semblait me correspondre de par sa relation client importante. Cependant, pendant ma formation, j’ai vraiment découvert et compris ce qu’est le web, sa communauté, sa complexité, ses règles… Finalement, je souhaite m’orienter vers un emploi plus spécialisé dans la communication digitale et le webmarketing.

Pourquoi choisir #SDW Marseille ?

C.V-.G. Il y a trois ans, le choix à Marseille était très restreint en termes d’école du numérique. J’ai choisi #SDW pour la bonne réputation de MediaSchool et pour le programme du M1/M2 qui était plus attrayant que ceux des autres écoles de la Métropole Aix-Marseille. Désormais, #SDW est plus qu’une école pour moi, c’est une seconde famille. Je pense à Delphine, Corine, Daniel et Aline la directrice, qui sont l’âme de cette école et mettent tout en œuvre pour que nous devenions de véritables professionnels du web.

N’appréhendiez-vous pas de reprendre vos études aux côtés de jeunes étudiants ?

C.V-.G. Au départ, j’étais assez anxieuse à cette idée. Mais je me suis finalement bien intégrée et j’ai, au contraire, été boostée à leur contact. Il a bien sûr fallu accepter leurs petits travers comme le fait de rendre les travaux de groupe à la dernière minute… J’ai surtout été impressionnée par leur maturité et leur talent, de vraies pépites !

Quelles ont été vos principales difficultés ?

C.V-.G. Je n’ai pas éprouvé de problème dans mon apprentissage car, quand j’ai décidé de me réorienter, j’ai commencé à me former de manière autodidacte aux langages HTML/CSS et aux logiciels de PAO. La difficulté se situait plutôt au niveau familial, puisque mes études étaient au détriment du temps passé avec mon fils et mon mari. Lorsqu’on reprend ses études pour une reconversion professionnelle, il faut être bien conscient des sacrifices que cela implique, y compris d’un point de vue financier, car les indemnités de stage ou le salaire en contrat pro étaient très loin des salaires que je percevais lorsque j’étais en CDI. Heureusement, ma conseillère Pôle Emploi m’a soutenue tout au long et m’a aidé à percevoir des indemnités d’allocation chômage pendant ma formation.

Formation continue : qui finance quoi ?

Une anecdote pendant votre formation à #SDW Marseille ?

C.V-.G. J’ai passé dans cette école deux années extraordinaires. Je me souviens que chaque vendredi — seul jour de cours car nous étions en entreprise le reste de la semaine —, l’un d’entre nous apportait des sucreries pour partager un moment convivial et surtout prendre des forces pour la journée intense en apprentissage que nous allions passer. J’ai aussi gardé un souvenir impérissable d’un cours sur les CiviTechs avec Roch Giraud. Ce jour-là, nous avons dû faire cours dans un grand jardin car notre classe avait pris feu à cause d’ouvriers négligents. J’avais l’impression d’être dans le film Le cercle des poètes disparus où Roch Giraud était notre « O Captain ! My Captain ! ». C’est un intervenant vraiment très passionnant et inspirant.

Quels sont vos projets désormais ?

C.V-.G. A la fin de mon stage chez Vacances Bleues, j’ai refusé le CDI que l’on me proposait pour des raisons personnelles. Je suis aujourd’hui à la recherche d’un poste de chargée de communication digitale et webmarketing à Marseille. Mais, je ne suis pas inquiète pour mon avenir professionnel. Je sais, en effet, qu’avec mon expérience passée et les compétences acquises pendant ces trois dernières années, je vais trouver rapidement un emploi passionnant. Il est indiscutable que mon employabilité ait été accrue grâce à ma formation. On ne s’improvise pas community manager, consultant SEO ou webdesigner. Certains se forment de manière autodidacte mais je pense que suivre une formation dans une école réputée avec des intervenants de talent, comme à #SDW, permet de gagner un temps précieux et de bénéficier de bases solides pour travailler en agence ou chez l’annonceur.

Un conseil pour ceux qui souhaiteraient à leur tour se reconvertir ?

C.V-.G. Si le numérique vous attire, voici cinq conseils pour réussir votre reconversion :

  1. Apprenez les bases de manière autodidacte pour faciliter votre reprise d’études : les langages HTML et CSS, Photoshop, Illustrator, le référencement naturel… Pour ce faire, il existe une multitude de MOOCs gratuits comme OpenClassroom. Astuce : si vous êtes inscrit à Pôle Emploi vous bénéficierez gratuitement du forfait Premium Solo (habituellement à 20€/mois).
  2. Trouvez des aides pour financer votre formation. Le digital est un secteur porteur. De ce fait, Pôle Emploi est plus enclin à financer ce genre de formation.
  3. Ne tenez pas compte de certains avis négatifs de votre entourage concernant votre reprise d’études. Un tel changement de vie peut faire peur. L’important est de trouver la voie pour vous épanouir professionnellement.
  4. Laissez tomber vos aprioris concernant les étudiants avec qui vous ferez vos études. Ne les prenez pas de haut et soyez vous-même. Vous avez beaucoup à apprendre d’eux.
  5. Soyez prêt à consacrer beaucoup de temps à étudier pour réussir votre reconversion. Le numérique est un domaine très chronophage.

Propos recueillis par Mélodie Moulin